L’avenir de la santé est entre les mains de nos infirmières. Ces professionnelles de la santé, dont le rôle est essentiel dans notre système de soins, sont sur le point de voir leur formation transformée. Un changement majeur se profile à l’horizon, et il pourrait bien redéfinir le paysage de la santé en France.
Cette réforme, attendue et nécessaire, est le fruit d’une longue réflexion sur l’évolution des métiers de la santé et sur les compétences requises pour faire face aux défis de demain. Quels seront les changements majeurs ? Comment cette nouvelle formation va-t-elle préparer nos infirmières à répondre aux besoins de notre système de santé en évolution régulière ?
Une réforme majeure pour la profession infirmière
La réforme de la formation des infirmières en France est actuellement en cours de discussion, avec une refonte prévue pour la rentrée 2026. Les Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi), qui ont reçu plus de 650 000 candidatures sur Parcoursup en 2024, sont confrontés à un taux d’abandon inquiétant. Frédéric Valletoux, député et ancien ministre de la Santé, a souligné la nécessité de moderniser le référentiel de formation, qui n’a pas été révisé depuis 2009, pour répondre aux évolutions du métier d’infirmier.
Un nouveau référentiel est attendu pour la fin de l’année universitaire, qui pourrait inclure 400 heures de formation supplémentaires pour aligner les compétences des infirmières françaises sur celles de leurs homologues européens. Les enjeux de cette réforme sont majeurs pour l’avenir de la profession infirmière en France.
📜 Données clés |
Valeurs |
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📅 Date de la refonte |
Rentrée 2026 |
📚 Candidatures sur Parcoursup en 2024 |
Plus de 650 000 |
📖 Référentiel de formation |
Non révisé depuis 2009 |
📅 Nouveau référentiel attendu |
Fin de l’année universitaire |
Le renforcement du rôle des infirmiers
Le 11 mars 2025 a marqué un tournant significatif pour le métier d’infirmier en France. L’Assemblée nationale a unanimement approuvé une proposition de loi visant à moderniser cette profession, un projet en gestation depuis près de deux ans.
Cette réforme, fortement soutenue par Yannick Neuder, le ministre de la Santé, ambitionne de revoir les missions des 640 000 infirmiers et infirmières du pays. Parmi les principales innovations apportées par cette loi, on note la mise en place d’une “consultation infirmière” et l’octroi du droit de prescription aux infirmiers.
Ces nouvelles prérogatives permettront d’améliorer la prise en charge des patients, en particulier dans les zones touchées par la désertification médicale.
Frédéric Valletoux, à la tête de la commission des affaires sociales, a insisté sur la nécessité de valoriser le rôle fondamental des infirmiers dans le système de santé français. Néanmoins, cette réforme ne fait pas l’unanimité et suscite des réserves de la part des syndicats de médecins, inquiets de la montée en compétences des infirmiers.
- La “consultation infirmière” : une nouvelle prérogative pour les infirmiers.
- Le droit de prescription : une mesure pour améliorer la prise en charge des patients.
- Les réserves des syndicats de médecins : une inquiétude face à la montée en compétences des infirmiers.
L’extension du statut d’infirmier en pratique avancée
La proposition de loi examinée par l’Assemblée nationale prévoit également l’extension du statut d’infirmier en pratique avancée, actuellement limité à 3 000 professionnels. Ce statut leur permettrait d’intervenir dans des structures telles que les services de santé scolaire. Le texte ne traite pas de la question de la revalorisation salariale. Ilona Denis, présidente de la Fédération nationale des Étudiants en Sciences Infirmières, a appelé à aborder ce sujet, soulignant la nécessité d’une meilleure reconnaissance financière pour cette profession.
Frédéric Valletoux, le député à l’origine de cette proposition de loi, a précisé que les infirmiers ne se substitueraient pas aux médecins, mais leur rôle serait renforcé au sein du système de santé. La loi envisage également la création de consultations infirmières et la définition d’un diagnostic infirmier, redéfinissant ainsi les missions de ces professionnels qui n’ont pas évolué depuis un demi-siècle.