La retraite de la fonction publique (IRCANTEC) est un sujet d’actualité qui suscite de nombreuses interrogations. Dans cet article, nous analyserons les enjeux et les spécificités de ce régime de retraite, en mettant l’accent sur les critères d’admissibilité, les modalités de calcul des pensions et les évolutions récentes. Nous aborderons également les perspectives d’avenir et les défis auxquels ce système est confronté.
La retraite de la fonction publique (IRCANTEC) : un régime complémentaire par points
L’Ircantec est un régime complémentaire de retraite qui s’adresse aux agents non titulaires de l’État et des collectivités publiques. Il fonctionne par points, ce qui signifie que les cotisations perçues permettent d’acquérir des points de retraite, qui seront convertis en pension lors de la liquidation de la retraite. Le montant de la retraite dépendra donc du nombre de points acquis pendant la vie professionnelle de l’assuré, multiplié par la valeur du point au moment du départ en retraite.
L’affiliation à l’Ircantec est obligatoire pour certaines catégories de salariés, tels que les agents bénéficiant d’un contrat aidé recrutés par une personne morale de droit public, les praticiens hospitaliers, les titulaires à temps partiel n’appartenant pas à la CNRACL, les élus locaux et les anciens agents titulaires relevant d’un régime spécial. Ainsi, que vous soyez cadre ou non-cadre, si vous êtes dans l’une de ces situations, vous serez affilié à l’Ircantec.
Le calcul des cotisations et des points de retraite
Le calcul des cotisations et des points de retraite à l’Ircantec est similaire à celui du régime complémentaire Agirc-Arrco. Une partie de la rémunération de l’assuré est prise en compte dans le calcul des points, avec une assiette de cotisations plafonnée. En 2023, le plafond de la Sécurité sociale est fixé à 351 936 €, ce qui signifie que la rémunération prise en compte pour le calcul des points ne peut pas dépasser 8 fois cette somme.
Le calcul des cotisations en points comprend plusieurs éléments : la valeur d’achat du point (5,329 € en 2023), la tranche B qui correspond à 19,50 % du montant de la rémunération située entre 41 136 € et 351 936 €, et la tranche A qui représente 7 % de la rémunération jusqu’à 43 992 € (le plafond annuel de la Sécurité sociale en 2023). Ainsi, le montant des cotisations versées permettra d’acquérir des points de retraite.
Les avantages et majorations de points
En plus des cotisations, des points gratuits peuvent être attribués aux assurés dans certaines situations. Par exemple, en cas de maladie, d’accident du travail, d’invalidité, de service militaire, de maternité ou de paternité, des points gratuits peuvent être accordés sous certaines conditions. De plus, les assurés ayant élevé plus de 3 enfants peuvent bénéficier d’une majoration de points pouvant aller jusqu’à 30 %, avec une majoration de 10 % pour 3 enfants et une augmentation de 5 % par enfant supplémentaire.