L’intelligence artificielle n’est plus une option pour l’État français. Selon un récent rapport, 70% des administrations publiques devraient intégrer des solutions d’IA d’ici 2027. Mais pourquoi l’État a-t-il jeté son dévolu sur Mistral, une IA développée localement, pour accompagner ses fonctionnaires dans cette transition numérique ?
Le choix de Mistral n’est pas le fruit du hasard. Entre ses capacités de traitement avancées et sa conformité aux normes éthiques européennes, cette IA semble cocher toutes les cases pour répondre aux besoins spécifiques des services publics. Mais qu’est-ce qui la distingue vraiment des autres solutions sur le marché ?
Retour sur les raisons qui ont poussé l’État à opter pour Mistral et les implications de ce choix pour les fonctionnaires et les citoyens.
Un partenariat stratégique pour renforcer l’IA publique
L’État a signé un contrat avec Mistral AI pour améliorer son assistant IA, précédemment connu sous le nom d’Albert. Annoncé par le Premier ministre François Bayrou lors de VivaTech, ce projet vise à renforcer la sécurité et la performance de l’assistant. Actuellement, l’IA utilise des modèles génératifs open-source fournis par Mistral AI, mais le besoin d’un modèle plus robuste a motivé ce nouvel accord.
La mise en œuvre de ce projet débutera cet été, avec des tests pour les agents publics prévus à l’automne. L’assistant sera intégré dans « La Suite numérique », qui comprend déjà des outils comme Tchap et Docs.
À terme, 10.000 agents publics auront accès à cet assistant, avec une généralisation prévue pour les 6 millions d’agents une fois le projet validé. Ce choix soutient une entreprise française, évitant ainsi de recourir à des solutions étrangères.
Les chiffres extraits révèlent que quelques milliers d’agents utilisent déjà Albert. Des préoccupations subsistent, notamment sur la qualité des données traitées par l’IA. Le syndicat Solidaires-Finances publiques critique l’expérimentation dans la Direction générale des finances publiques, soulignant les inquiétudes concernant les suppressions de postes.
Mistral AI innove avec Magistral
Mistral a dévoilé Magistral, une gamme de modèles d’IA spécialisés dans le raisonnement. Parmi eux, Magistral Small, avec 24 milliards de paramètres, est open source sous licence Apache 2.0 via Hugging Face. Magistral Medium, quant à lui, est une version propriétaire conçue pour rivaliser avec des modèles comme Claude Opus 4 d’Anthropic et Gemini 2.5 Pro de Google.
Magistral Medium se distingue par sa vitesse, jusqu’à 10 fois plus rapide que ses concurrents grâce aux modes Think et Flash Answers. Il supporte plusieurs langues, dont le français, l’allemand et le chinois simplifié. Ses applications vont de la modélisation financière à la génération de code, en passant par l’architecture logicielle.
Les raisons derrière le choix de mistral AI
Le choix de l’État pour Mistral AI s’explique par plusieurs facteurs déterminants. L’un d’entre eux est la capacité de Mistral AI à proposer des solutions adaptées aux besoins spécifiques des administrations publiques. Contrairement à d’autres entreprises, Mistral AI offre des modèles d’IA qui peuvent être personnalisés pour répondre aux exigences uniques du secteur public, garantissant ainsi une meilleure intégration et efficacité.
Un autre aspect capital est l’autonomie technologique. En choisissant Mistral AI, l’État privilégie une solution nationale, réduisant ainsi sa dépendance vis-à-vis des géants technologiques étrangers. Cette décision stratégique permet non seulement de soutenir l’innovation locale, mais aussi de renforcer la souveraineté numérique de la France. Cela offre une meilleure protection des données sensibles, un enjeu majeur pour les administrations publiques.
L’engagement de Mistral AI en matière de sécurité est un atout non négligeable. L’entreprise a démontré sa capacité à développer des modèles robustes et sécurisés, capables de résister aux cyberattaques et de protéger les informations confidentielles des utilisateurs. Cette fiabilité est essentielle pour instaurer la confiance des agents publics et garantir le bon fonctionnement des services administratifs.
La France peut-elle renforcer sa souveraineté technologique grâce à l’IA ?
L’État français a fait un choix stratégique en collaborant avec Mistral AI, une entreprise basée à Paris. Cette décision vise à équiper plusieurs milliers d’agents publics d’un agent conversationnel souverain. En misant sur une alternative européenne à ChatGPT, la France cherche à promouvoir la souveraineté technologique européenne et soutenir les champions locaux. Cette initiative s’inscrit dans une volonté de garder le contrôle sur les technologies utilisées.
Cette collaboration s’inscrit dans une stratégie plus large visant à intégrer l’intelligence artificielle dans toutes les strates de l’économie française et des administrations publiques. En renforçant la capacité de l’État à utiliser l’IA, la France espère améliorer l’efficacité des services publics tout en maintenant le contrôle sur les données. L’objectif est de faire de l’IA un levier de performance et d’innovation.
Mistral AI se positionne comme un acteur clé dans cette démarche, offrant une alternative locale et souveraine. Le partenariat permet non seulement de renforcer la capacité de l’État à utiliser l’IA, mais aussi de soutenir l’écosystème technologique français. En choisissant Mistral AI, la France mise sur une solution qui garantit la sécurité et la confidentialité des données publiques.
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