Selon une étude de l’Union Nationale des Associations Familiales, la France compte près de 12 000 conseillers en économie sociale familiale (CESF). Ce chiffre en forte croissance témoigne de l’importance croissante de ce métier au cœur des préoccupations sociales et économiques des ménages français.
Ces professionnels de l’accompagnement social sont des acteurs clés pour aider les familles à gérer leur budget, à accéder à leurs droits et à améliorer leur qualité de vie. Mais comment devient on CESF ? Quel parcours faut-il emprunter ? Quelles sont les compétences requises ?
Nous avons mené notre enquête sur le métier de conseiller en économie sociale familiale.
Le métier de Conseiller en économie sociale et familiale
Le Conseiller en économie sociale et familiale (CESF) joue un rôle fondamental dans l’accompagnement des individus face à leurs difficultés quotidiennes. Ce professionnel agit comme un acteur social dédié, aidant ceux qui rencontrent des obstacles dans leur vie quotidienne, qu’ils soient liés à la consommation, au logement, à l’intégration sociale et professionnelle, à la nutrition ou à la santé.
Le CESF intervient auprès de personnes aux profils divers, qu’elles soient précaires, en difficulté financière, mal logées, sans emploi ou handicapées. Les méthodes d’intervention du CESF sont variées et adaptées aux besoins de chacun, allant des ateliers de groupe aux consultations en structures ou à domicile.
Le Conseiller en Économie Sociale et Familiale (CESF) joue un rôle clé dans l’accompagnement des individus et des familles confrontés à des difficultés sociales, économiques ou administratives. Professionnel qualifié, il intervient pour résoudre des problématiques variées en vue de favoriser l’autonomie et l’insertion sociale.
Ses missions principales
Le CESF exerce auprès de publics divers, tels que :
- Bénéficiaires du RSA ;
- Personnes en situation de handicap ;
- Parents isolés ;
- Personnes âgées ;
- Individus en précarité.
Ses interventions consistent à :
- Optimiser la gestion du budget familial ;
- Accompagner dans les démarches administratives ;
- Informer sur les droits sociaux ;
- Organiser et structurer la vie sociale et familiale.
Les compétences clés
Pour mener à bien ses missions, le CESF doit faire preuve :
- D’empathie et d’écoute active pour comprendre les besoins ;
- D’une communication efficace, tant écrite qu’orale ;
- De rigueur administrative et de maîtrise des données chiffrées ;
- D’adaptabilité face à l’évolution constante des législations.
Formation et débouchés d’un Conseiller en économie sociale et familiale
La profession de CESF nécessite l’obtention du Diplôme d’Etat conseiller en économie sociale et familiale (DECESF) de niveau bac + 3. Accessible après un BTS en Économie Sociale et Familiale, Ce diplôme de niveau 6 (équivalent licence) se prépare en un an. C’est également une passerelle indispensable pour s’engager dans la plupart des professions sociales. Les enseignements sont généralement dispensés au sein d’établissements spécialisés validés par le Ministère responsable des affaires sociales.
Le DECESF a pour mission de former des experts en gestion de la vie familiale, capables de fournir des conseils et d’apporter un soutien aux individus en situation précaire.
Les principales structures employant des CESF incluent :
Secteurs |
Exemples |
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Services publics |
Collectivités locales, caisses d’allocations familiales (CAF) |
Milieu hospitalier |
Hôpitaux, EHPAD |
Secteur associatif |
Associations, centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) |
Salaire d’un Conseiller en économie sociale et familiale
Le salaire d’un CESF s’élève à 1 700€ – 2 000€ nets mensuels. Au-delà de l’aspect financier, cette profession contribue à l’amélioration de la qualité de vie des personnes et à leur réinsertion dans la société.
Les compétences requises pour être un CESF efficace
Un Conseiller en Économie Sociale Familiale (CESF) doit avant tout être doté d’un grand sens de l’écoute et de l’empathie pour comprendre et répondre aux besoins spécifiques de chaque individu. Il doit également faire preuve de résilience et de patience, car ce métier peut souvent être émotionnellement exigeant.
Un CESF efficace doit avoir une connaissance approfondie des diverses ressources disponibles pour aider les individus en difficulté. Cela comprend une familiarité avec les structures d’assistance sociale, les programmes de soutien financier et les services de santé mentale. La capacité à naviguer avec compétence dans ces complexités bureaucratiques est essentielle pour aider efficacement les personnes en détresse.
Des compétences en organisation et en gestion du temps sont également indispensables. Un CESF doit souvent jongler entre plusieurs cas en même temps, tout en s’assurant que chaque personne reçoit l’attention et le soutien nécessaires. Il doit être capable de suivre les progrès de chaque individu et d’ajuster les plans d’intervention en conséquence.
Conseiller en économie sociale et familiale
Julien (Orléans) : « il y a une réelle pénurie de conseillers ce qui rend le marché du travail particulièrement favorable »
À l’époque où j’étais étudiant, j’ai été confronté à un volume de connaissances impressionnant à acquérir durant ma formation de Conseiller en économie sociale et familiale (CESF). Les études étaient difficiles, d’autant plus que le programme comprenait des matières surprenantes comme la physique, la couture ou l’art plastique alors que les cours de psychologie étaient quasi inexistants. J’ai toujours trouvé cela dommage, car la psychologie est un véritable pilier dans les métiers du social.
Malgré ces aspects critiquables, j’ai trouvé la formation très intéressante. Cette dernière m’a permis de découvrir les spécificités propres au métier de CESF, que j’ai trouvé riche et captivant. Les domaines d’intervention sont nombreux et chaque jour offre son lot de challenges et d’apprentissages.
Un autre point positif à souligner est la facilité à trouver du travail après l’obtention du diplôme. il y a une réelle pénurie de conseillers ce qui rend le marché du travail particulièrement favorable pour les nouveaux diplômés. C’est un aspect rassurant pour ceux qui envisagent cette voie.