Quel est le concours de la fonction publique le plus dur ?

Fabrice

femme passe concours dgccrf

En 2020, seulement 6% des candidats ont réussi à décrocher le Graal du concours de l’ENA, l’École Nationale d’Administration. Un chiffre qui illustre parfaitement le niveau d’exigence et la difficulté de ce concours, considéré comme l’un des plus ardus de la fonction publique française. Mais est-il réellement le plus dur ? Entre préparation intensive, épreuves redoutables et taux de réussite infimes, le parcours du combattant pour intégrer la fonction publique est semé d’embûches. Retour sur ces concours qui mettent les nerfs des candidats à rude épreuve.

Quel est le concours de la fonction publique le plus sélectif?

Identifier le concours le plus difficile de la fonction publique est une tâche complexe, car cela dépend de divers facteurs. Un élément capital à considérer est le taux de sélectivité du concours, c’est-à-dire le rapport entre le nombre de candidats admis et le nombre total de candidats présents. Par exemple, une sélectivité de 20 indique qu’un seul candidat a été admis sur 20 présents. Selon Carrières Publiques, en 2016, les administrations ont ouvert 40 477 postes au concours externe, soit une augmentation de 17,1% par rapport à l’année précédente. Cela démontre la compétitivité féroce et le nombre limité de places.

Ajoutons que, les concours de la fonction publique comprennent plusieurs épreuves d’admissibilité et d’admission, à la fois écrites et orales, nécessitant une préparation rigoureuse. Certains concours attirent des candidats hautement qualifiés, comme le concours des IRA où les diplômés d’un master ont généralement le plus de succès. Enfin, les concours de catégorie A, les plus prisés, offrent un salaire attractif en début de carrière par rapport au secteur privé.

L’ENS est-elle la plus sélective des concours de la fonction publique?

Le concours de l’ENS est souvent considéré comme le plus difficile de la fonction publique. En 2019, le taux de réussite était à peine de 5% pour l’ENS ULM, soulignant sa sélectivité et son exigence. Cependant, en regardant du côté de la fonction publique territoriale, on constate que les concours sont relativement plus “faciles” à décrocher. Le taux de sélectivité est de 5 candidats présents pour un admis en catégorie B et 6,5 en catégorie A. Cela ne signifie pas que ces concours sont simples, mais ils sont moins compétitifs que l’ENS.

Il est intéressant de noter que la gendarmerie recrute plus de 10 000 personnes chaque année, tandis que la Police nationale prévoit de recruter 7 500 personnes en 2021, dont 400 officiers de police et commissaires de police. Ces chiffres témoignent de la demande croissante pour ces métiers et de la nécessité de passer des concours rigoureux pour y accéder.

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Les concours de l’enseignement sont-ils les plus difficiles?

Le concours de la fonction publique le plus dur est sans aucun doute celui de l’enseignement. Pour travailler dans ce domaine, il est presque obligatoire de passer par ces concours. Les concours de l’enseignement sont répartis en trois catégories (A, B et C) correspondant à différents niveaux d’emploi. Parmi ces concours, certains sont plus sélectifs que d’autres. Par exemple, le concours exceptionnel de titularisation ouvert aux enseignants contractuels est particulièrement difficile.

De plus, il est alarmant de constater que 1.611 postes d’enseignants restent non pourvus à l’échelle nationale. Cela témoigne de la rigueur et de la compétitivité de ces concours. Même les Prépa Talents, qui permettent de préparer 45 concours différents, ne garantissent pas la réussite. Il est donc primordial de se préparer sérieusement et de mettre toutes les chances de son côté pour espérer réussir ces concours.

Année
Nombre de postes ouverts
Augmentation par rapport à l’année précédente
2016
40 477
17,1%
  • Concours IRA
  • Concours de l’ENS
  • Concours de la fonction publique territoriale
  • Concours de l’enseignement

Quid des concours de la magistrature et de l’ENA?

Il faut mentionner deux autres concours de la fonction publique qui sont réputés pour leur difficulté : le concours de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) et celui de l’Ecole Nationale de la Magistrature (ENM). Ces deux concours sont extrêmement sélectifs et exigent une préparation intensive.

Le concours de l’ENA, par exemple, est souvent considéré comme l’un des plus ardus. Il attire des candidats hautement qualifiés, souvent diplômés de grandes écoles ou d’universités prestigieuses. Le taux d’admission est généralement très bas, avec seulement une poignée de postes disponibles chaque année. De plus, le processus de sélection comprend plusieurs épreuves, à la fois écrites et orales, qui évaluent non seulement les connaissances des candidats, mais aussi leur capacité à analyser et à résoudre des problèmes complexes.

De même, le concours de l’ENM est également très sélectif. Il s’adresse principalement aux titulaires d’un master en droit et comprend plusieurs épreuves, dont une épreuve d’admissibilité écrite et plusieurs épreuves d’admission orales. Les candidats doivent également réussir un stage pratique avant d’être admis. En 2019, seulement 180 postes étaient disponibles, ce qui témoigne de la sélectivité de ce concours.

Info ou intox : Les concours de la fonction publique sont plus durs qu’avant ?

Témoignage de Jean, fonctionnaire à Lille : Le défi du concours de la fonction publique

En tant que fonctionnaire, je peux confirmer que la fonction publique n’attire plus autant les jeunes qu’auparavant. Les raisons sont multiples. D’abord, les salaires de débutant sont devenus rachitiques, en raison du gel du point d’indice depuis des années. Cela rend difficile la progression financière, même après plusieurs années de service.

Ensuite, le secteur public a tendance à embaucher des contractuels pour 1 ou 2 ans. Cette pratique, de plus en plus courante, offre moins de sécurité d’emploi et de perspectives de carrière à long terme. De plus, la suppression de postes et l’absence d’augmentation des salaires ont également contribué à la désaffection de la fonction publique.

Enfin, il faut noter que le statut de fonctionnaire est régulièrement critiqué, ce qui peut décourager certains candidats. Il est clair que travailler pour l’Etat ne permet pas de faire fortune, mais il offre une certaine stabilité et des avantages non négligeables. Cependant, ces avantages semblent de moins en moins compenser les inconvénients pour la nouvelle génération.

Fabrice

Fabrice DURAND

Entrepreneur et passionné par l'orientation professionnelle, j'ai créé formation-publique pour vous accompagner dans le choix de vos formations. Je suis également responsable du groupe Facebook Orientation scolaire.

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