J’ai passé le concours d’adjoint du patrimoine comme on prépare un escape Game !

En 2024, plus de 15 000 candidats ont tenté leur chance au concours d’adjoint du patrimoine, un chiffre en nette progression depuis quelques années. Ce concours, sous-estimé du grand public, offre pourtant des opportunités professionnelles diversifiées dans le secteur culturel.

Mais qu’est-ce qui attire autant de candidats vers ce métier ? Entre gestion de collections, médiation culturelle et conservation du patrimoine, les missions sont aussi nombreuses qu’enrichissantes. Réussir ce concours nécessite une préparation rigoureuse et une compréhension approfondie des enjeux culturels actuels.

Retour sur les spécificités de la session 2025, les attentes des recruteurs et les clés pour se démarquer dans cette compétition exigeante.

Coralie B., 26 ans : « J’ai passé le concours d’adjoint du patrimoine comme on prépare un escape game »

Par un après-midi de printemps à la bibliothèque municipale de Nancy, nous rencontrons Coralie B., 26 ans, tout juste recrutée après avoir brillamment réussi le concours d’adjoint du patrimoine en 2024.

Lunettes rondes, sourire vif et carnet de notes à la main, elle nous accueille dans une salle baignée de lumière et remplie de livres anciens. Son parcours intrigue : reçue avec une facilité déconcertante, Coralie a pourtant utilisé des méthodes pour le moins inattendues. Rencontre avec une passionnée de culture et de stratégie.

Coralie, pourquoi avoir choisi de passer le concours d’adjoint du patrimoine ?

Je crois que ça remonte à mes premières visites au musée avec mon grand-père. Il me disait toujours que les livres et les objets anciens ont des secrets à raconter, et qu’il faut les protéger comme des trésors. J’ai étudié l’histoire de l’art à la fac, mais je voulais surtout un métier concret, proche du public, où je puisse toucher les choses, sentir l’odeur des vieux grimoires… Le concours m’a semblé une porte d’entrée idéale.

On dit que vous avez utilisé des techniques peu communes pour vous préparer. C’est vrai ?

Oui, complètement. J’ai une mémoire très visuelle et auditive, alors j’ai décidé de transformer ma préparation en… jeu d’enquête. J’ai recréé une salle d’escape game chez moi, avec des énigmes basées sur le programme du concours. Chaque thème — conservation, typologie des supports, histoire culturelle — devenait un indice. Mes amis devaient résoudre les énigmes avec moi. Et pour la révision du vocabulaire, j’ai enregistré des podcasts avec des fausses interviews d’archivistes et bibliothécaires que j’écoutais en cuisinant. Je vous jure que réviser en écoutant “Madame Dupuis, responsable des archives de 1789 à aujourd’hui”, c’est beaucoup plus vivant !

Quel a été le moment le plus inattendu de votre parcours ?

Oh, c’est facile : le jour des épreuves orales. J’ai tiré une question sur la médiation culturelle dans les petites communes. J’ai tellement parlé avec passion que le jury m’a laissé déborder sur le temps. Mais le plus drôle, c’est que j’ai illustré mon propos avec une animation que j’avais imaginée autour… d’un faux trésor caché dans la bibliothèque ! J’ai vu un membre du jury noter en coin “idée à creuser”. Je crois que c’est là que j’ai marqué des points.

Et le moment le plus stressant ?

L’attente des résultats. Je me souviens que j’étais dans un café avec une copine, en train de réviser un plan de classement ISO 2789 pour le fun — oui, je suis bizarre (rires) — quand j’ai reçu le mail. Je tremblais. Et puis j’ai vu “Admise”. J’ai fondu en larmes. Le serveur pensait que j’avais perdu quelqu’un. Quand je lui ai expliqué, il m’a offert un chocolat chaud. C’était absurde mais très doux.

Un conseil pour ceux qui passent le concours en 2025 ?

Faites de votre préparation quelque chose qui vous ressemble. Si vous êtes cinéphile, faites des fiches en mode bande-annonce. Si vous aimez les chansons, mettez vos cours en musique. Et surtout, n’attendez pas la dernière minute pour découvrir les types d’épreuves. Il faut connaître les attendus, mais sans s’y enfermer. Le jury aime les gens motivés, pas des robots. Et puis… n’oubliez pas de visiter des lieux culturels. On ne parle bien que de ce qu’on aime vraiment.

Un dernier mot sur votre affectation ?

J’ai été affectée à une petite médiathèque du Grand Est, après la formation à La Rochelle — qui, soit dit en passant, était presque une colonie de vacances studieuse ! Là-bas, j’ai rencontré des collègues formidables et appris à réparer des livres comme une chirurgienne. Aujourd’hui, je m’occupe aussi d’un projet de valorisation des archives locales en lien avec les écoles. Le plus beau ? Quand un enfant me demande : “Il est vrai, ce livre de 1902 ?” Et je réponds : “Oui. Et toi, tu vas le faire parler.”

Le concours d’adjoint du patrimoine principal de 2e classe

Le concours d’adjoint du patrimoine principal de 2e classe ouvre les portes d’une carrière enrichissante au sein de la fonction publique territoriale. Accessible dès le niveau CAP/BEP, il constitue une opportunité pour les passionnés de culture, de patrimoine et de service public. Voici un tour d’horizon complet pour comprendre les conditions, les modalités et les débouchés de ce concours.

Caractéristiques générales du concours

Conditions d’accès

Critères généraux

• Nationalité française ou européenne
• Jouir de ses droits civiques
• Casier judiciaire compatible avec la fonction
• Régularité au regard du service national
• Capacité physique adéquate
• Âge minimum requis : 16 ans (sans limite supérieure)

Conditions spécifiques par voie

Déroulement des épreuves

Admissibilité

• Cas pratique écrit : 2h – Coefficient 4
• QCM professionnel (externe/3e voie uniquement) : 1h – Coefficient 2

Admission

• Entretien oral : basé sur un texte généraliste – 20 min (préparation 20 min) – Coefficient 4

Option facultative

Possibilité d’ajouter une épreuve optionnelle lors de l’inscription, comme le traitement automatisé de l’information.

Calendrier 2024-2025

• Retrait des dossiers : jusqu’au 30 octobre 2024
• Dépôt des candidatures : avant le 7 novembre 2024
• Début des épreuves : à partir du 20 mars 2025 pour écrit et 16 juin 2025 pour l’oral d’admission

Et après la réussite ?

Les lauréats sont inscrits sur une liste d’aptitude nationale, valable deux ans (renouvelable deux fois). L’inscription n’implique pas un emploi immédiat : il faut postuler auprès des collectivités territoriales qui proposent des postes.

Rôle et perspectives de carrière

Les agents titulaires œuvrent dans des structures culturelles telles que bibliothèques, musées ou archives. Leurs missions incluent :

• L’accueil et l’information du public
• La surveillance et la sécurité des lieux
• L’organisation d’activités culturelles
• La gestion et la valorisation des collections

Des évolutions de carrière sont envisageables par promotion ou concours internes vers des niveaux de responsabilité supérieurs.

Ressources complémentaires

• concours-territorial.fr : informations officielles et inscriptions
• vocationservicepublic.fr : fiches métiers, conseils pratiques
• Centres de gestion locaux : accompagnement à la recherche d’emploi post-concours

Quelles opportunités offre le concours d’adjoint du patrimoine 2025 ?

Le concours d’adjoint du patrimoine session 2025 ouvre des perspectives intéressantes pour ceux qui souhaitent intégrer la fonction publique dans le secteur culturel. Ce concours, de catégorie C, est accessible aux titulaires du diplôme national du brevet (DNB), ce qui le rend particulièrement attractif pour les jeunes souhaitant débuter une carrière dans la conservation et la gestion du patrimoine. Les candidats retenus auront l’opportunité de travailler dans des bibliothèques, musées, ou encore des archives, contribuant ainsi à la préservation et à la valorisation du patrimoine culturel.

En plus des épreuves écrites et orales, les candidats devront passer des évaluations sportives et psychologiques, soulignant l’importance de compétences diversifiées dans ce domaine. Ces évaluations permettent d’assurer que les futurs adjoints du patrimoine possèdent non seulement des connaissances théoriques, mais aussi des capacités physiques et mentales adaptées aux exigences du poste. Le processus de sélection, qui se déroule sur plusieurs mois, garantit une évaluation complète et rigoureuse des compétences des candidats.

Les postes offerts à l’issue du concours sont répartis entre des affectations nationales et régionales, avec une formation professionnelle de 12 semaines à l’école de La Rochelle. Cette formation est essentielle pour préparer les lauréats à leurs futures missions. Le choix d’affectation permet aux candidats de privilégier une région spécifique, ce qui peut être un atout pour ceux souhaitant s’établir dans une zone géographique précise. Ces caractéristiques font du concours d’adjoint du patrimoine un tremplin vers une carrière enrichissante dans le domaine culturel.

Comment se préparer au concours d’adjoint territorial du patrimoine ?

Le concours d’adjoint territorial du patrimoine principal de 2ème classe, session 2025, est un concours de catégorie C de la filière culturelle. Il offre plusieurs voies d’accès : externe, interne et troisième voie, permettant ainsi à un large public de tenter sa chance. Les candidats doivent être attentifs aux délais, car les inscriptions doivent être finalisées avant le 14 novembre 2024, avec toutes les pièces justificatives nécessaires.

Les épreuves écrites d’admissibilité se dérouleront le jeudi 20 mars 2025. Cette étape capitale demande une préparation rigoureuse pour espérer accéder aux épreuves orales d’admission, qui débuteront à partir du lundi 16 juin 2025. Les candidats doivent se préparer à démontrer leurs compétences et leur motivation devant un jury attentif.

Le Centre Interdépartemental de Gestion (CIG) Petite Couronne Ile-de-France, ainsi que d’autres centres de gestion territoriaux, assurent l’organisation de ce concours. Pour les passionnés de patrimoine, il est possible de demander une place pour assister aux oraux organisés en mai dans certains lieux prestigieux, comme l’Assemblée nationale. Ces places sont limitées et nécessitent une réservation préalable par courriel avant le début du mois de mai.

Cas pratique des concours cat. B : la méthode en 7 points

Antoine (Nantes) « Une expérience saisonnière enrichissante malgré les problèmes »

J’ai travaillé pendant trois mois et demi chez Brittany Ferries, et cette expérience a été à la fois enrichissante et complexe. Le rythme de travail était intense, avec un emploi du temps où je travaillais à plein temps une semaine sur deux. Ce système permettait de bénéficier de 10 jours de travail suivis de 3-4 jours de repos, ce qui était assez épuisant, mais aussi gratifiant. La gestion des dates d’embarquement a parfois été chaotique. Par exemple, mon embarquement initialement prévu le 22 juillet a été repoussé plusieurs fois, ce qui a nécessité une grande flexibilité de ma part.

En ce qui concerne les congés, j’ai été agréablement surpris d’apprendre que les salariés bénéficient de 63 jours de congés payés par an, ce qui est assez généreux comparé à d’autres entreprises. Néanmoins, pour obtenir un contrat à durée indéterminée, il est souvent nécessaire de faire 4 à 5 saisons consécutives, ce qui peut être décourageant pour certains. J’ai personnellement rencontré des collègues qui, après plusieurs saisons, ont décidé de déménager pour chercher des opportunités plus stables.

Malgré ces enjeux, je me suis senti soutenu par une équipe dynamique et solidaire. Les sélections pour des postes comme celui de cuisinier sont rigoureuses, mais elles permettent de travailler avec des professionnels passionnés. La question de la rémunération est souvent posée, et bien que je ne puisse pas donner de chiffres exacts, je peux dire que le salaire est compétitif pour un emploi saisonnier dans ce secteur. L’expérience acquise et les compétences développées sont des atouts précieux pour la suite de ma carrière.